le roi Acaz et Joseph (Mt 1, 18-24).


Les lectures de ce quatrième dimanche de l’Avent nous présentent deux hommes : le roi Acaz et Joseph.

Acaz, assiégé par des rois ennemis, a le cœur rempli de peur.
Par l’intermédiaire du prophète, le Seigneur lui dit de demander un signe qui l’assure de la protection divine. Acaz s’y refuse, car il ne veut pas tenter le Seigneur.
En réalité son attitude n’est pas dictée par la foi en Dieu, mais par une conviction, masquée de piété, que Dieu ne peut pas intervenir dans l’historie des hommes. Dieu est là-haut, dans les cieux et nous traînons ici-bas notre vie avec ses difficultés.

La réponse du Seigneur va dans la direction contraire : Il donnera Lui-même un signe. Une vierge mettra au monde un enfant dont le nom, Emmanuel, signifie : « Dieu-avec-nous ».
Dieu est proche de l’homme, Il intervient dans sa vie, Il prend à cœur son sort, Il s’occupe de lui.

Et puis il y a Joseph.

Joseph, homme juste, ne veut pas exposer sa fiancée à la lapidation ni à l’ordalie des eaux amères (Livre des Nombres 5, 11).
Désormais sa vie et celle de Marie seront marquées par ce fait infâme de la trahison de l’engagement conjugal. Les gens du village bavarderaient, les commérages grandiraient et bouleverseraient leur vie à tous deux.

Si Joseph avait vécu actuellement, il aurait laissé Marie seule, en lui disant : « Je dois penser à mon avenir, c’est ton choix, débrouille-toi ».

Joseph ne veut pas entamer une procédure judiciaire contre Marie, mais il doit faire un choix qui s’avère tout sauf facile. L’amour et le respect qu’il a pour Marie ne suffisent pas à l’éclairer. Il lui faut une lumière supérieure, qui vient d’en haut.

La Providence intervient, comme souvent Elle sait faire, de façon surprenante et imprévisible.
« Ne crains pas, Joseph, toi aussi donne ton assentiment, ton « oui » au plan de Dieu ».
Il fallait à Dieu le « oui » d’une vierge et maintenant l’accord d’un homme. Dieu voulait un nouveau couple pour commencer une nouvelle histoire de l’humanité.
C’est ainsi que Dieu sauve l’homme de son péché, de son refus primordial qui a entraîné tant de mal et de souffrances.

Giampiero

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