Quel trésor ?
Le texte nous montre que l’on cherche une chose enfouie, cachée dans un ensemble ; le trésor dans un champ, les perles dans une collection, les bons poissons dans la mer
Il s’agit de chercher, de trouver dans notre vie présente le Royaume des Cieux, nous dit Jésus. Ce trésor est caché car il n’est pas « superficiel », mais il change nos vies en « profondeur » et est source de vie éternelle.
Une joie profonde
Sa caractéristique principale : sa découverte suscite une joie intense, profonde et durable. Celui ou celle qui prend un engagement de vie ou qui se dévoue pour soigner un enfant, une personne handicapée, ou pour réaliser un projet d’entraide… entrevoit déjà ce qu’est cette joie du don de soi, malgré tous les sacrifices que cela implique. Certes des non chrétiens peuvent aussi l’expérimenter. Mais Jésus nous montre la voie par le don total de sa vie. Savoir que Dieu nous aime à ce point ne peut que nous combler de joie.
Un choix radical
Autre caractéristique : ce Royaume qui nous est donné demande un effort de notre part (labourer, chercher activement, pêcher et trier) avant de le trouver. Ensuite, cette Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu mérite que nous sacrifiions tout le reste. Sacrifier signifie » se priver de quelque chose au bénéfice de ce que l’on trouve plus précieux » (et donc que l’on « fait sacré ») Mettre Jésus à la première place implique parfois des détachements et renoncements mais dans la joie de la communion avec Lui.
Un choix de vie
Le Royaume mérite qu’on y consacre toute sa vie. Dans l’Evangile Jésus se montre patient envers ceux qui le suivent car il connaît nos faiblesses et la Miséricorde du Père. Mais il se montre aussi empressé car il sait que la route est longue et qu’il ne faut pas tarder à se mettre en marche. Et s’il nous arrive de tomber, nos arrêts sur le chemin ne doivent pas remettre celui-ci en cause. « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et sa justice »
Les poissons (V. 47 – 50)
Nous n’aimons sans doute pas beaucoup l’image sévère du tri du poisson. Mais le jugement dernier, avec la possibilité de la damnation , doit nous inciter à nous mettre en mouvement car nous sommes tous pécheurs (et pêcheurs d’hommes).
Comme pour le bon grain et l’ivraie, ce n’est pas à nous de faire le tri entre les personnes : un tel est bon, l’autre est mauvais. Trions plutôt ce qui est dans notre coeur : rejetons ce qui est non essentiel (comme l’on disait pendant le confinement) pour faire de la place au trésor que Dieu nous donne.
De l’ancien et du nouveau (v. 51,52)
De ce trésor, nous pouvons tirer de l’ancien, nous dit le texte. La Loi de Moïse (le décalogue), la loi naturelle (ne pas faire de tort à son prochain…) restent valables. Saint Matthieu, qui écrivait pour une communauté d’origine juive y était sensible. Mais nous sommes aussi appelés à en tirer du nouveau : c’est Jésus-Christ qui nous sauve.
Ce trésor, Dieu l’a mis à la disposition de toutes les femmes et tous les hommes . Nous, chrétiens, nous ne sommes pas meilleurs que les autres mais nous savons qui il est : Jésus-Christ, Fils de Dieu, Chemin, Vérité et Vie. A nous de l’accueillir, de l’annoncer et de le partager, avec l’aide de l’Esprit-Saint.
Bonne chasse au trésor !
Bernard